Le crowdshipping, l’avenir de la logistique ? Mactar Sylla de Colisdays en est persuadé !
Echange de services, de biens ou d’idées, l’économie collaborative attire de plus en plus de monde. Mactar Sylla croit fortement à l’économie de partage appliquée à la logistique. Avec des amis, il crée Colisdays, une plateforme d’envoi collaboratif de colis pour l’Afrique
“Après le transport et le logement, la logistique sera le prochain secteur touché par « l’Ubérisation. »
COLISDAYS DÉVELOPPE L’ENVOI DE COLIS PARTICIPATIF
Mactar Sylla a grandi à Dakar, où il étudie jusqu’à sa Licence (il devient Champion du Monde de Scrabble Francophone 2007 et 2016), avant de poursuivre ses études en France. Il expérimente alors les difficultés de la diaspora africaine pour envoyer des colis sur le continent : “D’abord, les prix pratiqués pour des envois sur le continent sont excessivement chers et ensuite, les délais de livraison ne sont pas toujours raisonnables.”
Depuis la France, Mactar Sylla observe également le développement des TIC et des innovations technologiques en Afrique. Il voit apparaître de nouveaux business model répondant aux problématiques spécifiques du marché africain.
“Pendant longtemps, je réfléchissais à un concept qui pourrait avoir un impact réel sur les habitudes de consommation des africains. Un service dont l’usage serait quotidien, accessible et qui permettrait à de nombreuses personnes de faire des économies, grâce à la technologie .”
Avec deux amis, il crée Colidays, une plateforme gratuite qui permet à chaque particulier de trouver un voyageur susceptible de lui transporter son colis d’un point A à un point B. Le voyageur monétise ainsi un espace inoccupé (coffre de voiture, kilos de bagages en avion…).
DIX MOIS APRÈS SON LANCEMENT, LA STARTUP VISE L’INTERNATIONAL
Les trois jeunes entrepreneurs se lancent dans l’aventure en comptant sur leur compétences respectives et leur expérience au sein de grands Groupes spécialisés dans les nouvelles technologies.
Mais accéder aux bons interlocuteurs et aux bons conseils pour développer leur startup s’avèrent plus complexe que prévu. “Les structures d’appui aux start-ups sont plus rares en Afrique et celles qui ont le mérite d’exister sont parfois sur-sollicitées et manquent de ressources pour accompagner tous les projets.”
Puis viennent la recherche de financement et les concours de startups : “En Afrique, les mécanismes de financement sont limités et les banques sont réticentes à l’achat d’idées et accordent peu de confiance aux start-ups ; il faut donc souvent passer par des concours de start-ups pour avoir une chance de se distinguer et prendre son envol ».
Notre plus grande réussite à ce jour est d’avoir construit une plateforme fonctionnelle from scratch avec nos propres ressources, grâce à nos compétences en développement technique et en gestion de produits web.
Dix mois après le lancement de la plateforme, les ambitions de Mactar Sylla sont grandes : “Colisdays souhaite mettre en contact des particuliers du monde entier et notamment développer l’axe Afrique/Europe/Amérique du Nord et étendre le concept vers du « crowdshopping ».
LE CROWDSHIPPING EN AFRIQUE A DE BEAUX JOURS DEVANT LUI
Mactar Sylla croit fortement à l’essor de l’économie de partage en Afrique. En témoigne le développement des sites de petites annonces et le partage de bons plans sur les réseaux sociaux.
“Quand on sait que plus de 70% des immigrés africains déclarent envoyer leurs colis urgents via des particuliers, moi-même ayant déjà été dans cette situation, je sais que le besoin est bien réel et que le crowdshipping a de beaux jours devant lui.”
Le fondateur de Colisdays en est persuadé, la révolution numérique porte les solutions adaptées aux problématiques du continent : mobile money, e-santé, e-education e-agriculture…
LE CONSEIL DE MACTAR SYLLA A LA JEUNESSE QUI SOUHAITE ENTREPRENDRE
« Soyez le changement que voulez voir dans le monde » disait Gandhi.
L’Afrique est pleine de ressources notamment à travers sa jeunesse dynamique et créative. A elle de faire basculer définitivement l’Afrique dans une nouvelle ère, celle des innovations technologiques, des idées folles mais réalistes et des concepts à fort impact social.
Faire partie des acteurs de ce changement et se donner les moyens de réaliser ses rêves, sont les meilleurs conseils que je peux donner à la jeunesse africaine.”