Etudes sur la connectivité des réfugiés avec UNHCR

Analyser de façon pointue le rôle de la connectivité dans la protection des personnes déplacées de force en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Nous avons réalisé trois enquêtes portant sur la connectivité, les usages numériques et les besoins en information et communication des personnes déplacées de force, premières études du genre en Afrique de l’Ouest et du Centre. Pays étudiés : Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad.

LE CONTEXTE

En période de crise, lorsqu’une personne est contrainte de quitter son pays, garder le lien avec sa famille et sa communauté est un besoin essentiel. La connectivité permet d’accéder à l’information sur son pays d’origine, mais aussi sur son pays d’accueil, sur ses droits et les services disponibles.

Le Bureau régional de l’UNHCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a initié le Hub C4C (pour Connectivity for Communication with Communities, Community engagement and Consultative processes) afin d’orienter les stratégies et renforcer les interventions concrètes du HCR en termes de protection communautaire. Le projet prévoyait notamment la réalisation de plusieurs enquêtes visant à mieux connaître les canaux d’information et de communication les plus accessibles et les plus utilisés par les personnes en contexte de déplacement.

NOTRE APPROCHE

Nous avons conçu et coordonné trois études C4C dans cinq pays :

Conception et étude documentaire
Développement et test des outils de collecte
Collecte des données
Analyse des données et résultats préliminaires
Relecture du rapport et dissémination

Pour chaque enquête, nous avons constitué une équipe locale de partenaires expérimentés et formés. Notre méthodologie d’enquête a intégré la collecte de données terrain, des entretiens semi-directifs ainsi que des tests de connectivité. A l’aide d’un questionnaire administré via la KoBoToolbox sur un téléphone portable de type Smartphone, nos partenaires ont pu atteindre les zones peu ou pas desservies par le réseau mobile, KoBo fonctionnant également hors ligne.

Dans chacun des pays concernés, les contextes sécuritaires ont posé des défis de taille dans la conduite des enquêtes (attaques armées, crise post-électorale…).

LES RÉSULTATS

Au total, nous avons interrogés 2048 réfugiés, déplacés internes, apatride et demandeurs d’asile, au sein de 40 localités, à travers 5 pays. Ces études, qui ont permi de :

Dresser un état des lieux de la connectivité : coûts, état du réseau, moyens de connexion disponibles…
Mieux connaître les usages numériques, les pratiques et les habitudes des communautés affectées.
Orienter la mise en œuvre d’une réponse numérique adaptée à chaque contexte d’intervention du HCR et de ses partenaires.

Quelles sont les langues les plus parlées ? Quels sont les principaux obstacles à l’utilisation du téléphone mobile ? À quelle fréquence les membres d’une communauté utilisent-ils internet ? Nous avons pu obtenir des réponses précises à ces questions, afin de faciliter l’accès des communautés à l’information dont elles ont besoin, de fluidifier le retour d’information, de faciliter la transmission de leurs besoins et de leurs réclamations.