Rencontre avec Nadeige Tubiana, du Groupe TRACE

Portrait de Nadeige Tubiana, Vice-Présidente ou VP TRACE Network Afrique francophone

Est-il encore nécessaire de présenter TRACE ? Leader dans 160 pays, le Groupe est connu pour ses chaînes de télévision thématiques et ses stations de radios musicales.

A l’origine de TRACE, on trouve une volonté de promouvoir la diversité culturelle de l’Afrique et des Caraïbes. Dans cette optique, le Groupe multiplie les projets : nouvelles chaînes TV, plateforme de vidéo à la demande, premier Studio des cultures noires et urbaines…  Rencontre avec Nadeige Tubiana, Vice-Présidente TRACE Network Afrique francophone.

Nadeige, tu es aujourd’hui Vice-Présidente TRACE Network pour l’Afrique francophone. Peux-tu nous parler de ton parcours ?

Je suis arrivée au sein du Groupe il y a 13 ans. Autodidacte, je sortais d’un groupe d’Édition dans lequel j’étais Assistante commerciale. J’ai ensuite été Chef de pub dans une régie. J’ai rencontré l’équipe de TRACE au MIDEM, ils cherchaient quelqu’un pour vendre de l’espace publicitaire sur la chaîne. J’étais déjà fan du Magazine. Je suis arrivée chez TRACE un mois avant le lancement, comme Directrice de clientèle et puis de fil en aiguille, je fais aujourd’hui du business development.

Tu es chez TRACE depuis plus de 10 ans. Qu’est-ce qui te plaît ?

Ce que j’aime chez TRACE, c’est qu’on vous donne les moyens d’évoluer. Olivier fait confiance à ses équipes et les pousse toujours vers l’excellence (Olivier Laouchez, Cofondateur et PDG de TRACE, ndlr). Si j’ai une idée, il sera à l’écoute. Je ne connais aucun Groupe qui m’aurait donné l’opportunité de faire ce que j’ai fait. Quand je suis arrivée à Abidjan, Olivier m’a dit “Ta mission, c’est d’obtenir une fréquence radio” et je l’ai obtenue alors que je n’avais encore jamais travaillé en radio. Je touche à tout : à la radio, à la TV, au digital… En 13 ans, je n’ai jamais fait la même chose. C’est atypique par rapport aux autres postes que j’ai connu.

Avec le succès que connaît TRACE, j’imagine que les programmes sont très serrés. Comment un artiste peut-il se faire une place dans votre programmation ?

C’est le dur travail qui est fait au quotidien par les Chargés de programmation. Rien que pour TRACE Africa, on reçoit plus de 200 clips par semaine, pour très peu de place en playlist, sachant qu’il y a des artistes sur lesquels on ne peut pas faire l’impasse, comme P-Square (duo de hip-hop nigérian composé des frères jumeaux Peter et Paul Okoye, ndlr). En Afrique, ce n’est pas encore fermé comme en France, avec les Majors. Ici, tout le monde est indépendant. C’est une vrai démocratisation de la culture musicale ! Chacun peut télécharger des logiciels libres pour faire du montage, filmer un clip, le poster sur les réseaux sociaux et buzzer. C’est très excitant.

L’Afrique est tellement riche en matière de culture musicale ou de mode qu’on sent une tendance afro resurgire à l’étranger.

L’Afrique n’échappe pas aux influences, musicales ou vestimentaires, venues d’ailleurs. Je pense par exemple à la trap d’Atlanta. Comment les artistes africains s’approprient-ils ces influences ?

C’est vrai qu’il y a des influences des Etats-Unis, de France… Mais je pense que beaucoup d’influences viennent aussi d’Afrique et qu’elles sont ensuite remaniées de manière urbaine. On peut le voir dans des chorégraphies de Beyoncé ou dans dans l’afro trap, par exemple. L’Afrique est tellement riche en matière de culture musicale ou de mode qu’on sent une tendance afro resurgire à l’étranger. A mon sens, les jeunes de la diaspora sont en quête de cette identité africaine. D’ailleurs, il y a aujourd’hui beaucoup plus d’artistes africains qui acquièrent une notoriété internationale, comme DJ Arafat, qui tourne aux Etats-Unis !

Le continent africain est en pleine révolution numérique. Penses-tu que le digital est un levier de développement ?

Bien sûr. Nous sommes aux balbutiements, les taux d’équipement ne sont pas encore très élevés, même si certains gouvernements poussent l’accessibilité aux ordinateurs et à de bons réseaux. A Abidjan par exemple, j’ai une connexion qui cartonne, je suis en 4G et je n’ai aucun problème. Ce qui était impossible il y a encore quelques années. Aujourd’hui, le mobile s’est tellement développé que les jeunes générations sont des digital natives.

"Beyoncé, Chris Brown, Nicki Minaj : ils sont tous fans de wax !" (article Trace)

« Beyoncé, Chris Brown, Nicki Minaj : ils sont tous fans de wax ! », article TRACE

Quels sont les projets à venir pour TRACE dont tu peux nous parler ?

Tout d’abord, nous lançons dans plus de 50 pays la plateforme TracePlay. Ce service de vidéo à la demande a vocation a devenir le leader mondial de la SVoD dédié au divertissement afro-urbain. Tout comme nos chaînes de télévision, ce service sera localisé, afin de répondre au mieux aux attentes spécifiques de nos abonnés.

Après le succès de son lancement en Afrique du Sud, nous allons également décliner notre service TRACE Mobile dans d’autres pays d’Afrique et l’enrichir avec toujours plus de contenus issu de l’univers TRACE. Ce service propose en effet des avantages uniques : accès gratuit à Facebook et WhatsApp, service de streaming musical, informations sur les artistes, avantages exclusifs et VIP pour les abonnés (places de concerts offertes, rencontres avec des artistes…).

Pour finir, après le lancement de TRACE FM en Côte d’Ivoire, devenue la radio musicale leader du pays, TRACE FM arrive au Cameroun !

Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite entreprendre et innover ?

Ne jamais abandonner ses rêves. Ne pas se dire “Je n’y arriverai jamais, c’est trop compliqué”. Si on m’avait dit, quand je suis arrivée chez TRACE il y a 13 ans, que je serai ici aujourd’hui, à Abidjan, et que la chaîne serait diffusée dans 160 pays dans le monde, je n’y aurais pas cru. Olivier m’a un jour dit quelque chose qui m’a marqué : “le mieux est l’ennemi du bien”.

A propos de TRACE

​Avant le lancement de ses nouvelles chaines musicales, TRACE fabrique 16 chaines ayant 6 formats différents :
TRACE Urban, la chaîne musicale Hip Hop et R&B ; TRACE Tropical, la chaîne des musiques tropicales ; TRACE Africa, la chaîne des musiques africaines ; TRACE Sports Stars, la chaîne des célébrités sportives ; TRACE Toca, la vitrine de la musique et de la culture Afro-lusophone et TRACE Gospel, la première chaîne 100% musique Gospel.​
Trace édite des ​radios TRACE FM dans la Caraïbe et en Côte d’Ivoire et exploite des services mobiles et digitaux.​ Enfin, la Fondation TRACE aide des jeunes porteurs de projets à réaliser leurs rêves dans les secteurs d’activité de Trace.

En 2014, le groupe suédois MTG a racheté 75% du capital de Trace et Olivier Laouchez a conservé 25% des actions avec le management de Trace. Il a aussi gardé le contrôle opérationnel du groupe ​ en qualité de Président Directeur Général. Les chaînes Trace sont disponibles dans plus de 170 pays et regardées par près de 150 millions de fans. Les chaines musicales Trace sont leader des chaînes musicales payantes dans plus de 50 pays dont la France, l’Afrique sub-saharienne​, la Caraïbe et l’Océan Indien.

Le 1er septembre 2016, Trace a lancé 3 nouvelles chaînes africaines anglophones pour renforcer son leadership dans l’univers des médias musicaux en Afrique :
– TRACE Naija : consacrée aux musiques et à l’entertainment produits au Nigeria et au Ghana
– TRACE Mziki : la première chaîne musicale d’Afrique de l’Est en swahil
– TRACE Africa : le format anglophone de la chaîne francophone – Trace Africa – qui est leader en Afrique de l’Ouest et Centrale francophone

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morgane@sekou.org

Après plusieurs années dans les RH, j'ai développé un sens relationnel aigu et une réactivité à toute épreuve. Curieuse invétérée qui s’émerveille d’un rien, j'ai pris le virage du digital à travers la création de contenus web et le social media. Mes domaines de prédilection : l’art, les nouvelles technologies, l’environnement et la photo.